«Il y a alliance entre deux personnes si elles sont prêtes à vivre un haut degré de frustration sans remettre en cause leur relation.»
Citation de Ralph Greenson, Psychiatre & psychanalyste américain

Si vous êtes amené(e) à engager une démarche de coaching, il est important de connaître les contours du métier de coach pour mieux appréhender les concepts du coaching.

En effet, la posture de coach étant différente de la posture de celle des autres métiers de l’accompagnement, clarifions ensemble les principes clés.

Une Définition

« Le coaching est l’art de faciliter le déploiement des talents des personnes. Ainsi, elles peuvent atteindre des objectifs importants et qui ont du sens. »

En effet, à travers le processus de coaching, le coaché approfondit ses connaissances, améliore ses performances et valorise sa vie professionnelle en l’aidant à rencontrer son chemin, à éliminer ses obstacles, à faire émerger ses capacités pour viser une meilleure autonomie grâce à la construction de ses propres solutions.

Le cadre du coaching

Le cadre est la première intervention du coach. Nous pouvons distinguer deux dimensions :

Le cadre explicite repose sur les modalités pratiques de l’accompagnement : le coach prend le temps d’expliquer au client le déroulement de la séance, sa durée et sa fréquence, le rôle de chacun, les outils ou techniques utilisés, le lieu, la confidentialité, le tarif, la gestion des annulations et des retards. Egalement, ce qu’il attend du coaching et ce qu’il connaît de cette pratique.

Le cadre implicite repose sur la qualité de la relation pour favoriser un niveau de protection suffisant pour construire une alliance avec le client. L’alliance permet d’instaurer une relation de confiance entre le coach et le client. Le coach attache une importance à s’adapter au modèle du monde de son interlocuteur, à favoriser une écoute active dans un cadre d’une neutralité bienveillante. Pour cela, il doit être vigilant à partir du modèle du monde de son interlocuteur pour lui montrer qu’il l’écoute, en reprenant ses mots. Le coach veille à se synchroniser de manière inconsciente et pratique le sponsoring lorsque c’est utile et aidant pour le client.

La création de l’alliance est essentielle dès la première rencontre et elle se nourrit au fil des séances de coaching.

Le cadre éthique et déontologique

Si l’éthique (du grec éthiqué = les mœurs) est à vocation universelle et s’intéresse plus à l’action sous l’angle du bien et du mal ou encore de la morale, la déontologie (du grec deon = ce qu’il faut faire) est quant à elle plus spécifique en représentant et régissant les règles d’un métier dans un effort normatif de contrôle des pratiques.

Dans le cadre des missions de coaching, le coach a le devoir de garder une position éthique et respecter un code de déontologie, conformément aux exigences du métier, qui peut être présenté de la manière suivante :

Ce cadre éthique et déontologique permet de mieux définir les frontières : entre le coach et le client, entre son rôle et celui de son interlocuteur.

La posture de coach

Il veille à respecter :

Pour favoriser et renforcer les échanges, Il s’appuie systématiquement sur les techniques relationnelles : l’écoute, le silence, la reformulation et la synchronisation.

Avant chaque début de séance, il se prépare mentalement par des exercices de respiration, de visualisation et d’ancrage. Cela lui permet de se centrer sur le client et de se détacher de sa vision du monde. Il est particulièrement attentif à être en position méta, le plus souvent possible pour favoriser la neutralité souhaitée. Pour s’aider, il peut avoir en tête cette litanie : « Coach, souviens-toi que tu n’es qu’un coach ; coach, souviens- toi que tu n’es qu’un coach. »

Le coach garde également en conscience que l’action de coaching ne doit pas créer une situation de dépendance, mais conduire le client vers plus d’autonomie.

La position du coaching à l’issue de la formation

Le coach s’interdit de désirer à la place de son client, c’est-à-dire être plus client que son client. Son rôle n’est pas de conseiller, soigner, enseigner, transmettre des apprentissages.

Il est impératif de faire la différence entre le coaching, le conseil, la formation et la thérapie. En effet, Le coaching n’est ni un conseil, ni une recommandation : même si le coach a une intuition, il doit laisser le client faire son cheminement pour qu’il gagne en autonomie et qu’il puisse s’impliquer davantage dans ses propres solutions.

Egalement, Le coaching n’est pas du mentoring : en coaching, nous considérons que le client est parfaitement responsable et en pleine possession de ses moyens. Cependant, le coach doit s’assurer que le coaché dispose des ressources nécessaires pour l’aider à se mettre en action.

De même, le coaching n’est pas une thérapie : Le coaching se s’adresse pas à des personnes en souffrance ou présentant des troubles pathologiques. Effectivement, la thérapie est davantage orientée sur le « Pourquoi ça ne va pas ? » et remonte dans le passé pour trouver le déclencheur – nous appelons cela  le pattern.

En résumé, le coaching est davantage orienté sur « Comment faire pour aller mieux ? » et se concentre sur le présent et le futur grâce à la mise en place d’actions et à une évaluation des résultats.

Corinne SOUISSI, Coach certifié & consultante en RH

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